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Start-up : le retour à la réalité, une aubaine pour les PME ?

Entreprise familiale, PME régionale, leader sectoriel, croissance maitrisée, marge opérationnelle… Des mots clés qui redeviennent peu à peu attractifs dans un environnement à la fois complexe et incertain. Finis les licornes, fusées et autres émoticons colorés sur les réseaux ? Rien n’est moins sûr, pourtant le contexte actuel, se caractérise par une hausse des taux et un durcissement des conditions de financement (dette et equity).

Le rapport de force semble progressivement s’inverser entre les start-ups, jeunes entreprises ultra médiatisées et les acteurs plus traditionnels. En effet, ces derniers ont déjà prouvé leur capacité à résister à des périodes d’instabilité ou des changements économiques et réglementaires importants.

Le retour en force de la PME

Un contexte macro-économique instable qui pousse les investisseurs à la prudence ? 

Les évènements que nous connaissons aujourd’hui en Europe de l’Est, notamment en Ukraine, ont un impact direct sur nos économies déjà fragilisées par la crise du Covid. Les problèmes initiaux d’approvisionnement impactant uniquement certains secteurs, ont laissé place à un phénomène inflationniste généralisé. La hausse des prix des matières premières et de l’énergie entraine inéluctablement une hausse des coûts de production qui est répercutée sur les prix de vente et des revendications salariales pour maintenir le pouvoir d’achat. 

Entre instabilité politique et répercussions économiques, les enjeux à relever sont donc nombreux pour les dirigeants/entrepreneurs. L’accès à la liquidité est devenu un enjeu majeur pour toutes les entreprises. Dans ce contexte, les investisseurs semblent de plus en plus averses au risque et reviennent aux fondamentaux dans l’analyse des dossiers : résilience et rentabilité.

Start-up, du rêve à la réalité ? 

Régulièrement au premier plan médiatique, avec une communication parfois provocatrice (pour ne pas dire « suffisante ») sur le montant de leur dernière levée de fonds, les start-ups rencontrent depuis quelques mois des difficultés pour se financer. Cela se matérialise par une diminution nette des valorisations et un ralentissement des levées de fonds. Les acteurs de la tech illustrent parfaitement ce phénomène. Alors qu’ils dominaient le marché depuis plus d’une décennie, les géants comme Amazon, Méta et Snap, pénalisés par de mauvais résultats, ont vu leur valorisation boursière diminuée de plus 800 milliards au premier semestre. 

Autre chiffre révélateur, au troisième trimestre, les levées en capital-risque ont été divisées par deux par rapport à 2021. Les opérations de taille significative à plusieurs dizaines de millions d’euros (séries B et C) ont fortement diminué. Les opérations sont réalisées à des conditions dégradées pour les entrepreneurs (valorisation, clause de liquidité, cash-out, etc.). Les fonds d’investissement qui ont pourtant des contraintes de temps pour déployer leurs fonds, préfèrent attendre et/ou se concentrer sur l’accompagnement de leurs sociétés en portefeuille.

Ces start-ups, historiquement valorisées selon l’évolution de leurs revenus (multiple de chiffre d’affaires), ont développé des modèles fortement consommateur de cash. Aujourd’hui, il semblerait que les investisseurs ne cherchent plus uniquement « l’hypercroissance », mais également la capacité de ces entreprises à devenir rentables à court terme. Dans ce contexte, les start-ups les plus matures (scale-up) se tournent vers d’autres formes de financement (dette ou instruments hybrides), mais toutes ces jeunes entreprises ne sont pas éligibles. Certaines d’entre elles sont contraintes de mettre en place des plans de réduction de coûts (licenciements massifs, etc.) alors que d’autres essayent de se faire racheter (rapprochement avec un grand groupe ou un de fonds d’investissement). Mais à quel prix… 

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PME, une opportunité pour se différencier ? 

A l’inverse des start-ups, les dirigeants de PME ont choisi un modèle alliant croissance sereine et autofinancement. Selon les secteurs, ces entreprises sont plus ou moins impactées par le contexte économique (hausse des matières premières, impacts sociaux, etc.) mais nombre d’entre elles se distinguent par leur résilience. 

Les investisseurs sont de plus en plus exigeants sur les performances historiques long terme (avant Covid). Les acteurs bénéficiant de fondamentaux solides, avec une croissance parfois modeste, pourront accéder plus facilement aux capitaux privés pour réaliser leurs projets de développement. En ouvrant leur capital, ces acteurs traditionnels pourront continuer à investir et répondre aux nombreux défis qui les attendent comme celui de la transition énergétique et écologique, et la mise en place de stratégies concrètes en terme de RSE (critères extra-financiers, etc.).

La période doit également permettre à certains dirigeants d’anticiper leur opération de cession. Selon l’indice Argos, les niveaux de valorisation sont toujours attractifs sur le segment des PME non cotées de la zone euro. Les dirigeants-actionnaires de PME peuvent ainsi réaliser une sortie en deux temps, avec une période d’accompagnement longue qui est toujours très appréciée des acteurs financiers. Cela permettra à l’entreprise de bénéficier de nouveaux moyens et compétences pour poursuivre son développement. 

En conclusion, dans le contexte actuel, le mode de gestion en « bon père de famille » et les modèles rentables semblent redevenir une priorité pour les investisseurs. Les acteurs traditionnels de l’économie, et notamment les PME devraient bénéficier d’un accès privilégié à la liquidité dans les prochains mois (comparé aux entreprises moins matures). Cette opportunité doit encourager les petites et moyennes entreprises à trouver de nouvelles sources de financement pour continuer à investir et à innover pour devenir encore plus compétitives. Si le projet de toutes les start-ups est de devenir scale-up puis licorne, les PME doivent également faire preuve d’ambition, et utiliser tous les outils à leur disposition pour devenir les ETI de demain.   

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